[Uchronie. 1899. La Commune de 1871 est victorieuse, Paris a fait sécession avec la France et possède son propre gouvernement. L'ancienne capitale, renommée Larispem selon l'argot de la puissante corporation des bouchers, est désormais une ville-état, dont les principes fondateurs sont l'égalité, le travail et le progrès scientifique. Mais les nobles, déchus en 1971 et exilés en France, complotent contre Larispem et tentent d'affaiblir la ville pour y reprendre le pouvoir.
Ici, la comtesse Vérité de Maugardin a convoqué le chef des services secrets pour spéculer sur les faiblesses de Larispem...
Toute ressemblance avec la situation économique de l'actuelle capitale n'est sans doute pas fortuite !]
— Bon, alors... hum... La prospérité de Larispem repose sur des fondations peu solides : sur les fortunes volées aux familles exilées, sur les brevets d'inventions qu'elle monnaye aux entreprises françaises et européennes pour des millions, et sur ses alliances commerciales, qu'elle noue grâce à son prestige. Sans compter que le gouvernement profite sans vergogne de la situation fragile de la France. Larispem fait miroiter son utopie à des étudiants, à des ingénieurs et à des inventeurs, qui tous gobent l'appât et préfèrent délaisser la France pour rallier la Cité-État.
(...)
— Je comprends parfaitement, le coupa Vérité. Larispem est enclavée dans la France, elle n'a pas de terres à cultiver, pas de possibilités de s'étendre et aucune autre richesse que celles que vous venez de mentionner. Aucun accès à la mer non plus, ce qui la handicape grandement pour commercer avec l'étranger.
chapitre "complot"